L’huile de CBD et ses vertus
Extrait du plant de chanvre (Sativa), le cannabidiol est réputé pour ses multiples bienfaits thérapeutiques : il peut servir à la fois d’anti-inflammation et d’antalgique, de relaxant et d’antispasmodique, mais aussi améliorer le sommeil ou l’appétit. Adossé au THC (l’autre substance issue du chanvre, connue pour ses propriétés psychotropes), le CBD est aussi utilisé pour lutter contre certaines formes sévères d’épilepsies, sous la forme de cannabis médicinal. Plus globalement, sa consommation est plébiscitée par les personnes qui souffrent de douleurs chroniques et d’inflammations.
Dans le cadre d’une utilisation thérapeutique, le mode d’administration privilégié est l’huile de CBD avec absorption par voie sublinguale, en raison de son action rapide (quelques minutes). Bien entendu, l’efficacité du cannabidiol dépend aussi de la qualité du produit final, celui-ci devant afficher une haute teneur en CBD – sachant que la présence de THC est prohibée en France. Il est donc important de choisir des huiles de CBD vendues par des professionnels aguerris comme Tilyo.
Qu’en est-il des liens entre CBD et sclérose en plaques ? En quoi le cannabidiol peut-il aider à lutter contre cette maladie dégénérative ?
C’est quoi, la sclérose en plaques ?
La sclérose en plaques est une maladie chronique auto-immune qui touche le système nerveux central, en particulier la moelle épinière, le cerveau et les nerfs optiques. La transmission des influx nerveux est altérée en raison d’une inflammation récurrente de la myéline, la gaine qui entoure les fibres nerveuses. Elle se matérialise par des symptômes d’intensité variable : engourdissements des membres, sensations de fourmillement ou de décharge électrique, troubles de la mobilité, contractions musculaires incontrôlées (spasticité), troubles de la vision, etc.
D’évolution imprévisible, la sclérose en plaques est progressive dans la grande majorité des cas, et ses symptômes s’aggravent avec le temps, affectant la qualité de vie des personnes qui en souffrent. Celles-ci sont traitées sur le fond (à l’aide de médicaments qui ralentissent la destruction de la myéline, comme des immunomodulateurs ou des immunosuppresseurs) et lors des poussées ponctuelles (avec des médicaments à base de corticostéroïdes aidant à juguler l’inflammation).
Malheureusement, tous ces médicaments s’accompagnent d’effets secondaires importants : troubles du sommeil, hausse de la pression artérielle, ostéoporose, syndrome pseudo-grippal, réactions cutanées, atteintes du foie, problèmes cardiovasculaires, dépression, etc. En outre, ces traitements ne font que soulager les symptômes, car la maladie ne peut pas être soignée.
La lourdeur des effets secondaires explique la volonté des malades de trouver des solutions alternatives, dont le cannabidiol fait partie. Car, nous allons le voir, l’efficacité du CBD sur la sclérose en plaques n’est plus à prouver.
CBD et sclérose en plaques : comment agit le cannabidiol ?
Les liens entre CBD et sclérose en plaques sont connus : le cannabidiol aide à atténuer les symptômes de la maladie, notamment en agissant sur l’inflammation des fibres nerveuses et en réduisant les douleurs chroniques. De fait, l’action du CBD sur la sclérose en plaques permet d’améliorer notablement la qualité de vie d’une majorité de patients, comme l’indique une étude de 2013 publiée dans la revue Neurobiology of Disease qui confirme l’efficacité des propriétés antispasmodiques du cannabidiol sur la spasticité (l’une des manifestations les plus courantes de la maladie).
Au fil du temps, les études soulignant l’intérêt du CBD pour la sclérose en plaques se sont multipliées. L’une d’elles montre que les patients testés à l’aide d’un extrait de cannabis témoignent d’une amélioration notable de leur rigidité musculaire, deux fois supérieure à celle apportée par un placebo, après 12 semaines de prise (« Multiple sclerosis and extract of cannabis: results of the MUSEC trial », 2012).
D’autres démontrent l’efficacité du CBD en matière de soulagement des douleurs et d’atténuation de la spasticité (« Systematic review: Efficacy and safety of medical marijuana in selected neurologic disorders », 2014). Une autre encore atteste de l’amélioration de la mobilité des personnes atteintes en raison de l’action du CBD sur la sclérose en plaques, et plus particulièrement sur le soulagement des douleurs et l’amélioration de la spasticité (« Cannabidiol to Improve Mobility in People with Multiple Sclerosis », 2018).
Les résultats de ces études se sont matérialisé de façon tangible avec la mise sur le marché du Sativex, un médicament mélangeant THC et CBD (avec un ratio 1 : 1, ce qui veut dire que les deux substances sont présentes à égalité) qui prend la forme d’un spray buccal. Ce médicament est en vente dans plusieurs pays d’Europe ; en France, son autorisation de mise sur le marché date de 2014. Plus d’informations sur le Sativex sur cette page.
Néanmoins, l’utilisation du CBD pour la sclérose en plaques reste limitée aux seuls symptômes. Le cannabidiol peut-il agir sur la maladie elle-même ?
Le cannabidiol pour canaliser la maladie ?
Bien que la recherche sur ce point n’en soit qu’à ses balbutiements, certaines études laissent à entendre que l’efficacité du CBD sur la sclérose en plaques pourrait aller au-delà du seul soulagement des symptômes et de la réduction de la spasticité.
En effet, le cannabidiol pourrait contribuer à ralentir le processus dégénératif induit par la dégradation de la myéline, et ainsi ralentir la progression de la maladie. Cela, en raison de l’action du système cannabinoïde endogène par le biais des récepteurs CB1, comme expliqué dans ce long article (en anglais). De sorte que le CBD agirait comme préventif, et non plus seulement comme palliatif.
Tout cela reste de l’ordre du spéculatif. Ce qui est certain, en revanche, c’est que l’action du CBD sur la sclérose en plaques est prouvée en ce qui concerne le soulagement des douleurs, de l’inflammation et des contractions musculaires, et que cette substance ne provoque pas d’effets secondaires. Ce qui fait de l’huile de CBD un excellent complément aux médicaments.